Based on partitioned gestures drawn from our observations in sports environments, we compose dances. These choreographic writings are the shadows of the sports we have explored. Through our bodies and movements, we aim to stay suspended between sport and dance, nourishing what we call our “valley,” in reference to the uncanny valley.
By weakening each sport, we uncover a zone of ambivalence that opens up the imagination of our gestures, making perceptible the distances between bodies and their muscular tones. Like weather conditions, sports move across bodies and briefly reveal themselves.
Three disciplinary fields are explored: combat, athletics, and swimming, forming three distinct episodes, each lasting around fifteen minutes. These episodes may be performed together or separately.
The creation Contre-forme is programmed as part of La Plateforme 2025.
Contre-forme est la forme chorégraphique et plastique issue du projet de recherche Desport. Ensemble, en immersion, les artistes et analystes du mouvement vont, en observant les entrainements et les compétitions de sports, analyser, extraire et rendre visible le potentiel chorégraphique des gestes sportifs.
La contre-forme est l’espace de la feuille qui reste après la découpe d’une forme. La pièce est ainsi une série d’inversions. Elle est le choc et le contact étroit des regards chorégraphiques sur les pratiques sportives. Elle représente les contours des gestes virtuoses et techniques des sportifs et sportives. Accompagnés de sons extraits d’espaces sportifs, les trois interprètes visitent différents champs disciplinaires : le combat, l’athlétisme et la natation.
Une danse antigravitaire et séquentielle d’une nage sans eau et d’un saut sans chute
On enlève le milieu. Les gestes aquatiques de la natation sont sortis de l’eau et les figures du plongeon sont sorties des airs. Ils se rejouent ainsi sans gravité. Ce qui est d’ordinaire en haut est en bas ou dans une autre direction. L’axe gravitaire s’adapte aux gestes. Le milieu est de partout et nous suit.
Une danse monumentale et éternelle d’un saut dans un stade
Le saut a disparu. Le saut n’aura jamais lieu. Il se répètera inlassablement jambes clouées au sol. Pour que ce corps saute sans s’élever dans les airs, un sol et un paysage bougent autour de lui, inlassablement et immuablement. Le saut devient souvenir, le corps devient mémoire.
Une danse parcellaire, affaiblie et minimale du combat
Il ne reste que les extrémités. Des mains arment, vont vers et appellent la relation. Des distances cherchent à s’atteindre. Des pieds s’adaptent. Une fois déchargée de l’enjeu d’affrontement, les mains se placent et les corps s’imbriquent. Les deux épaules au sol. C’est terminé.
Marie Orts
Marie Orts est artiste chorégraphique, chercheuse en danse et notatrice Laban. Diplomée du Centre national de danse contemporaine en 2011, elle a été/est interprète pour chorégraphes : Dominique Brun, Olivia Grandville, Emmanuelle Huynh, Sylvain Prunenec, Béatrice Massin, Faustin Linyekula, Toméo Vergès, Arthur Eskenazi et Jennyfer Lauro-Mariani, Madeleine
Fournier et pour le compositeur interprète rA. Elle assiste David Wampach, Dominique Brun et Mathilde Rance pour différentes créations et compose la chorégraphie de la pièce de théâtre Soulèvement(s), avec et par Marcel Bozonnet, Valérie Dréville et Richard Dubelski. La transmission étant au cœur de ses préoccupations, elle participe à la coordination des actions culturelles de la compagnie des Porteurs d’ombre (Dominique Brun) et devient enseignante à l’École supérieure d’art de Clermont Métropole. Au sein de l’association Acacia, elle développe des projets de création et de transmission à partir des outils de notation et d’analyse du mouvement de Rudolf Laban.
En 2024, avec Roméo Agid et Talia de Vries, elle est lauréate du dispositif Artistes & Sportifs Associés de la Ville de Paris et du Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre des JO de Paris 2024. Elle crée la pièce Contre-forme, l’édition Les contreformes sportives et la recherche Desport. En 2026, elle créera La pièce à danser à Boom’Structur Centre de développement
chorégraphique national en voix de labellisation, dans le cadre d’un nouvel événement biennal.