Ramon Lima / Benoit Callens & Alice Cano / Catarina Barbosa

22 de juillet de 2024 Démos

Ramon Lima / Benoit Callens & Alicia Cano / Catarina Barbosa - Compagnie AWA

Démos croisées*

CALOR / Echos infinis - revisité / Estranha forma

Calor © Ben Szegedi

Résidence croisée*

10 au 15 mars + 9 au 13 juin 2025

Le Bâtiment du CCNR

2 au 15 novembre 2025

TROIS C-L / Luxembourg

Dans le cadre du dispositif Matières Premières

CALOR

Ramon Lima

« Ne plus se sentir à l’étroit dans sa propre peau »

CALOR réunit sur scène trois corps dont la température initiale est de 37°C. Trois performeurs qui se lancent dans une investigation physique, et qui traversent les différentes échelles de chaleur produite par leurs corps et leur rencontre. Une montée thermique qui cherche à nous enflammer depuis l’intérieur pour atteindre un corps qui se dilate jusqu’à ne plus tenir dans les limites de sa peau. Une expansion radicale de l’espace intime, devenant espace commun, qui brouille les frontières du soi et de l’autre à travers l’extase et le rêve.

CALOR marque le point de départ d’une réflexion élargie sur la peau, barrière qui nous enveloppe et définit les contours de notre être. À travers ce projet, j’explore les frontières de notre corps à travers une quête d’expansion corporelle et sensorielle. La chaleur devient ici la force transformatrice, capable de déformer la matière, redéfinir les contours et densités du corps, mais aussi d’ouvrir un portail vers des états physiques inhabituels. Des métamorphoses qui suscitent une réflexion sur notre compréhension de ce qui est permis, souhaitable ou « normal » pour un corps, brouillant les repères et élargissant les possibles.

Ce projet chorégraphique poursuit la réflexion entamée dans mon solo Somnambule, où j’ai exploré la notion de « droit au corps« . À travers la danse, Somnambule interrogeait les permissions accordées à notre corps, en plaçant le sommeil comme un espace de résistance face aux logiques imposées de l’existence. Avec CALOR, je cherche à approfondir cette réflexion en mettant l’accent sur la possibilité d’un corps en constante expansion, capable de redéfinir ses propres limites et de devenir un espace commun partagé.

Distribution 

Concept & chorégraphie : Ramon Lima
Danseur·euses : Zoé Bernabéau, Matthieu Chayrigues, Ramon Lima

Création sonore : Jean-Christophe Baudouin
Costumes & Scénographie : Melina Faka

Production : BRUTA Corp
Coproduction : Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, Le Pacifique – CDCN Grenoble et TMG – Théâtre Municipal de Grenoble.
Avec le soutien de : Subs Lyon, Boom’Structur – CDCN en préfiguration de Clermont-Ferrand et TROIS C- L – Maison pour la danse de Luxembourg.

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Echos infinis – revisité 

Benoit Callens & Alicia Cano

Echos infinis – revisité se veut une exploration approfondie de la boucle et des machines à mouvement perpétuel. Les deux danseur·euses et chorégraphes cherchent à repousser les limites de leur travail en revisitant les concepts de contrainte physique, en intégrant des éléments inexplorés et en enrichissant la dramaturgie et la musique pour offrir une œuvre plus complète et accessible, tout en restant fidèles à leurs racines dans la danse Hip Hop.

Intentions

Nouvelle étape dans notre parcours chorégraphique, basée sur l’expérience acquise lors de nos projets précédents, Patchwork et Echos Infinis. Ce projet vise à approfondir et à développer les concepts explorés précédemment, en mettant l’accent sur la boucle, la contrainte physique et l’influence des machines à mouvement perpétuel.

La boucle reste au cœur de notre exploration. Nous sommes fascinés par sa présence, dans le mouvement ou dans la vie quotidienne, et par la manière dont elle se traduit en comportements et pensées répétitifs. Les boucles évoquent des expériences universelles. Ces éléments seront intégrés de manière plus profonde dans cette nouvelle version. Nous continuerons à nous inspirer des machines à mouvement perpétuel. Ces machines hypothétiques, censées fonctionner indéfiniment sans source d’énergie externe, nous rappellent notre propre quête infinie pour créer une œuvre idéale. Elles symbolisent le transfert, le stockage et la consommation d’énergie, tout en remettant en question la relation entre la boucle et l’environnement extérieur…

Distribution 

Chorégraphie & interprétation : Benoit Callens & Alicia Cano

Production : KnowEdge, Asbl
Coproduction : TROIS C-L Maison pour la danse (Luxembourg)
Résidences : Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape

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Estranha forma

Catarina Barbosa

ProAlice Canverbe portugais : Quem canta seus males espanta (Qui chante ses malheurs épouvante)

Estranha forma est un solo, interprété et chorégraphié par Catarina Barbosa. Estranha forma est un coup de gueule, un témoignage et un questionnement sur la femme (portugaise dans cette pièce), qui se réveille un jour, observe son existence et se demande comment elle en est arrivée là. C’est enfin un questionnement sur l’éducation artistique, sexuelle et sur l’environnement dans lequel on évolue. Estranha forma c’est ce moment de vie, celui qui vous retourne, celui que toute femme a sûrement déjà vécu, celui où on se questionne sur sa propre vie. 

Aux prémices de la création

Un matin, dans la cuisine parentale au Portugal, j’étais en train d’écouter les musiques de fado, que j’écoutais tant étant petite. J’étais en train d’éplucher des patates et des oignons. Les femmes bougeaient dans tous les sens pour préparer le repas de Noël. Les hommes eux aussi se préparaient, mais pour manger, déjà assis à table ou sur le canapé.

Je me suis vue dans la peau de ma grand-mère et de ma mère. J’ai eu l’étrange sensation d’être perdue, de ne pas être à la bonne place. J’ai commencé à sculpter une des patates en forme de pénis et je me suis dit : « Qu’est-ce que les gens penseraient de moi s’ils rentreraient maintenant ici ? »

Parce que cela ne fait aucun sens de faire ça en écoutant une musique de fado qui parle de cette « anxiété de vie » donnée par Dieu à la chanteuse Amàlia (estranha forma de vida, que l’on peut traduire par étrange forme de vie). Moi aussi, c’est Dieu, qui m’a donné cette anxiété ? Sûrement pas. Ce serait tellement injuste de donner de l’anxiété aux gens… surtout aux femmes.

Distribution 

Chorégraphie & interprétation : Catarina Barbosa
Musique : Guillaume Jullien
Dramaturgie : Eva Martinez

 Production : Léa Wiplier – BEAST Production
Coproduction : TROIS C-L Maison pour la danse (Luxembourg)
Résidences : Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape

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Démo : jeudi 12 juin 2025 à 19h30
Gratuit sur réservation : adriana.falcone@ccnr.fr

Premières : 14 + 15 novembre 2025, TROIS C-L Maison pour la danse à Luxembourg

*Résidence croisée dans le cadre du projet Les Nouveaux·elles créateur·rice·s en partenariat avec le TROIS-CL Maison pour la danse à Luxembourg. Co-accueil avec le Centre national de la danse (CN D) à Lyon.

CN D - Centre national de la danse – Biennale de Lyon

Photo : CALOR © Ben Szegedi / Echos infinis © DR / Estranha forma © Pedro Barbosa

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