Joga Bonito

Dans cette rencontre entre la danse et le football, entre l’art et le sport, les frontières s’effacent. Apparaissent alors les mêmes gestes, la même tension, la même joie partagée. Les danseurs comme les sportifs éprouvent l’effort, la communion avec leurs co-équipiers, le soutien du public, la compétition. Et au bout du compte, il ne reste qu’une seule vérité : celle des corps offerts, engagés, brûlants, pour la simple et pure beauté du geste.

Pour la danse, Moncef Zebiri fait le choix de mobiliser différents styles de danse hip-hop, qui se mêlent au mieux avec l’esprit du passinho : top rock, breaking… Les danseurs sont amenés à user du ballon. Le freestyler, lui, doit apprivoiser la technique hip-hop, afin que le public ne soit plus à même de distinguer les danseurs du freestyler.

La performance comme la technique sont mises en avant dans la danse pour convoquer les émotions l'on ressent lors des grands matchs de football. Des ensembles vibrants et musicaux, des instants empreints de poésie ou des prouesses techniques de break et de freestyle : cette pièce, à la fois physique et chaleureuse, déploie une diversité de rythmiques au plateau pour séduire le plus grand nombre.

Le choix d'une musique aux sonorités brésiliennes, intense et énergique, permet aux performeurs de se dépasser sur scène. La recherche chorégraphique, fait en lien étroit avec les sonorités des musiques choisies, aboutit à une danse particulièrement musicale.

Les spectateur·trices enfin sont appelé·es à interagir de manière informelle avec les danseurs. Avec Joga Bonito, le chorégraphe Moncef Zebiri souhaite rassembler autour des valeurs communes du football et de la danse. Ce spectacle « tout public », qui déjoue les codes classiques du spectacle vivant, peut être joué in situ, dans des espaces extérieurs non dédiés à la danse.