Joga Bonito
3 de juillet de 2025 En tournée
Pièce pour 5 danseurs
Ballon au pied, le sportif devient artiste dès lors qu’il drible ou qu’il jongle. Jamais la frontière entre la danse et la performance sportive n’ont été aussi minces.
Pour cette pièce pour 5 interprètes (4 danseurs hip-hop et 1 foot-freestyler), qui mêle danse hip-hop et foot freestyle, Moncef Zebiri souhaite plonger le spectateur dans l’ambiance qu’on peut retrouver en entraînement et dans un stade de foot.
Pour la danse, Moncef Zebiri passe par différents styles de danse hip-hop qui se mêlent au mieux avec la technique du passinho : top rock, house, breaking. Les danseurs seront amenés à user du ballon, le freestyler sera quant à lui amené à apprivoiser la technique hip-hop, afin que le public ne soit plus à même de différencier les danseurs du freestyler. La performance et la technique seront mis en avant dans la danse, pour se rapprocher de ce que l’on ressent lors des matchs de football. Des ensembles vibrants et musicaux, des instants empreints de poésie, ou des prouesses techniques de break et freestyle : cette pièce, à la fois physique et chaleureuse, déploie une diversité de rythmiques au plateau pour séduire le plus grand nombre.
Note d’intention
« Joga bonito » en Portugais signifie « joue bien ». Et ce sont bien ces prouesses techniques et sportives vécues comme des enchantements qui portent les espoirs des peuples et des nations.
J’ai pensé [cette] création comme une grande célébration populaire entre art et sport. Renouant ainsi avec les origines spectaculaires des jeux scéniques, j’ai imaginé un spectacle alliant la danse et le football.
Je me suis inspiré des danses urbaines brésiliennes, notamment du passinho qui signifie « petits pas ». Il s’agit d’un mouvement culturel né dans les favelas de Rio dans les années 2000. Ce phénomène a connu une impulsion récente, notamment grâce aux vidéos postées sur les réseaux sociaux. Techniquement, la danse du passinho consiste en des mouvements rapides des hanches et des jambes. Elle s’est au fil de du temps inspirée des mouvements du Frevo, mais également du funk, de la samba, du break. Depuis le mois de juin 2018, le passinho est reconnu Patrimoine culturel de Rio de Janeiro…
Inclure cette technique de danse dans mon spectacle permet de faire transfigurer le sport en beauté et en virtuosité. Les mouvements du corps et des pieds, s’ils rappellent le football, n’ont plus besoin de ballon, ils existent pour eux-mêmes dans la beauté de leur exaltation. C’est une sorte de moment de grâce ou l’athlète comme le danseur, rendus au jugement du public, s’exercent à la prouesse et façonnent leur propre gloire.
Aussi, je convoque sur le plateau 5 danseurs, dont 1 freestyleur, qui évolueront dans cette gestuelle mêlée à l’esthétique qui me porte depuis toujours : le breaking, avec toutes ses déclinaisons (footwork, toprocks et powermoves).
J'ambitionne de repenser complètement l’espace scénique : briser le quatrième mur, convier le public à être acteur de la pièce et favoriser une interactivité entre la scène et les spectateur·trices.
Annihilant les classes sociales, le football, comme la danse véhiculent des idéaux fraternels, convoquent un public collectif et des émotions unanimement vécues au même moment. Dans une dimension cathartique, mais aussi civique et humaniste, les stades comme les théâtres ont toujours re-dessiné les contours du monde. Un monde autre auréolé par le partage et le sens de la fête, loin de l’élitisme académique et des codes culturels.
— Moncef Zebiri






Distribution
Chorégraphie : Moncef Zebiri
Danseurs : Yoann Thomas (aka Juvenil), Noussair Ben Abdoul (aka Boosti), Rémi Michault, Estanis Radureau
Freestyler : Lubin Loquais
Arrangements musicaux et création musicale : Senka et DJ Greezly
Création lumière : Jean-Yves Desaint-Fuscien alias JUANITO
Production : Léa De Saint Jean
Coproductions : Commune d’Albigny-sur-Saône, L’Esplanade du Lac (Divonnes-Les-Bains), Auditorium de Seynod (Annecy)
Soutiens : DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, Région Auvergne-Rhône-Alpes
Accueils en résidence : Playground (Rillieux-La-Pape), L’Échappée (Rillieux-La-Pape), Théâtre de Cusset (Cusset)
Photos : © Thierry Clergue
Durée : 50 min

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